Michel Fugain
LA CHANSON DES JEUNES AMANTS
Paroles: C. Lemesle, 1978


Jeunes amants,
Vous qui ne croyez plus aux histoires,
Parce que ça fait démodé, parce que c'est dérisoire,
Arrêtez-vous un instant d'écouter vos rengaines,
Laissez-moi juste le temps de vous conter la mienne:
L'histoire de deux mômes qui s'aimaient.
Elle était jolie, lui n'était pas laid
Et si c'était pas le grand amour,
C'était bien parti pour.
Mais de peur de s'emprisonner,
De peur de trop se donner,
Ils se voulaient libres,
Libres de changer, de se partager.
Ne riez pas!

Jeunes amants,
L'amour n'est pas un jeu quand on aime,
Ceux qui n'ont pas peur du feu se brûleront quand même.
Ils coupaient leurs coeurs en morceaux,
N'en faisaient qu'à leur cervelle d'oiseau.
Comme des papillons de nuit,
Ils butaient contre leur folie,
Mais à force de s'oublier, de s'éparpiller, de se gaspiller, ils se croisaient par habitude,
Au carrefour de leur solitude.
Elle mourait dans les bras d'un autre,
Il naissait dans un autre lit,
Ils se sont fait des confidences,
Ont joué à l'indifférence, et fini par être ennemis.
Non, ne riez pas!

Jeunes amants,
Méfiez-vous, ne tentez pas le diable,
La mer pourrait balayer tous vos châteaux de sable;

Jeunes amants,
Croyez-moi, aimez-vous sans partage:
Le monde est grand
Mais l'amour n'a jamais qu'un visage!


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