Jean-Jacques Goldman
IL PART
Lourd éveil emmêlé de ses bras
D'un sommeil épais comme un coma
S'arracher du corps à la tiédeur
Sale aurore, il était déjà l'heure
Il part finir sa nuit près d'autres bras
Près d'une autre qui dort, ou qui fait semblant
Toute blafarde, les peaux, le silence
Tout sépare, le froid, l'impatience
Effacer, prudence misérable
Cheveux, parfums, traces de coupable
Il part, et je le sens si loin déjà
Près d'un autre mensonge, qui songe
Il part et je me redis c'est la dernière fois
Sans y croire, j'ai froid
On s'appelle
C'est ça
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