Gilbert Laffaille
À LA VIE, À LA MORT



C'est l'odeur de la terre qui monte après la pluie,
Une femme éveillée près d'un enfant qui dort,
La douceur du silence et la peur de la nuit,
C'est une histoire d'amour à la vie, à la mort.

Un chemin de forêt qui se perd dans la brume
Comme un ruisseau d'argent sur la buée d'un miroir,
C'est un rêve d'automne où de grands feux s'allument,
Une source d'eau vive au fond de ma mémoire.

C'est le vent qui se lève et le blé qui ondule,
Quelques grain de pollen au coeur d'un bouton d'or,
Le noyau de l'atome et le sang des globules,
C'est une histoire d'amour à la vie, à la mort.

La chanson des roseaux dans le vent du matin,
Un enfant qui sourit dans un livre d'images,
Tous les oiseaux du ciel à portée de la main,
Tous les bruits de la mer au creux d'un coquillage.

C'est un point dans l'espace où les jours se confondent,
Une lueur d'incendie entre l'aube et l'aurore,
C'est la fin de l'hiver et le début du monde,
C'est une histoire d'amour à la vie, à la mort.

C'est une étoile de mer sur le sable mouillé,
C'est l'univers entier dans le bleu d'un regard,
Un rayon de soleil qui joue sur l'oreiller,
Quelques mots, quelques rimes, un accord de guitare...

Où l'odeur de la terre qui monte après la pluie,
Une femme éveillée près d'un enfant qui dort,
La douceur du silence et la peur de la nuit,
C'est une histoire d'amour à la vie, à la mort.


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