Assis à l'ombre sur un banc
Des vieux devisent tranquillement
Un oeil distrait sur des enfants
Qu'un vieux ballon anime tant
Parmi les vingt petits pieds nus
Qui dansent au milieu de la rue
Il y en a deux qui ont 10 ans
Mais dont le cuir a du talent
Rivaldinho, c'est son surnom
Petit prodige du ballon rond
Jongle sous un soleil de plomb
Bien loin des plages de sable blond
Le banc des vieux, c'est la tribune
Le soir, les projos, c'est la lune
La terre battue, c'est le gazon
Ses pieds, des chaussures à crampons
Son torse nu est or et vert
Il porte un dix dont il est fier
Et tant qu'il en est titulaire
La colle sera son adversaire
Le goal c'est entre 2 bouts de bois
La fanfare, un chien qui aboie
Les vieux, c'est 100.000 supporters
Et les égouts, c'est le vestiaire
Aussi longtemps qu'il dribblera
Le petit gars ne tombera pas
Et dans 10 ans il sera roi
La Coupe du Monde, il la jouera
Demain c'est déjà la Copa
Les maracas et la samba
Les bris de voix c'est les vivas
La favela, Maracana
A deus la vie dans les bouges
Les escadrons c'est carton rouge
C'est beau de découvrir Rio
Avec les yeux d'un Flamingo
Le teint marron, la tête haute
Rivaldinho virevolte et saute
Ses yeux pétillent, c'est sa fortune
Son tir du gauche, c'est une prune
Ses petits pieds battent la poussière
Sa misère est imaginaire.