Francis Lemarque
LES ROUTIERS



La route est un long ruban
Qui défile qui défile
Et se perd à l'infini
Loin des villes, loin des villes
Le routier à son volant
Qui trépide qui trépide
N'a jamais jamais le temps
De regarder le firmament
Le jour se lève et décline
Sur la route qui chemine
Il doit pousser sa machine
Car c'est là qu'est son usine
Ignorant les autres routes
Qui s'en vont en musardant
Le routier n'a jamais le temps
De se perdre dans les champs

Si tu veux vivre longtemps
Attention à ton volant
Car la route se défend
Si tu rêves un seul instant
Sous l'herbe tendre du printemps
Le talus est engageant
Mais c'est le fossé qui t'attend
Si tu t'endors au volant

Si tu vois à l'horizon
Des mirages, des mirages
C'est le moment de faire attention
Car il y a de sacrés virages
De temps en temps y a des villes
On y dort tout est tranquille
Tu les réveilles en passant
Dans ton gros camion hurlant
Le copain dans sa couchette
Rêve au-dessus de ta tête
Si le temps te paraît long
Allume une cigarette
Tous les jours de la semaine
Et par n'importe quel temps
Ta route est toujours la même
Pour livrer ton chargement

Si tu veux vivre longtemps
Attention à ton volant
Car la route se défend
Si tu rêves un seul instant
Sous l'herbe tendre du printemps
Le talus est engageant
Mais c'est le fossé qui t'attend
Si tu t'endors au volant

La route est un long ruban
Qui défile qui défile
Et se perd à l'infini
Loin des villes, loin des villes
Le routier à son volant
Qui trépide qui trépide
N'a jamais jamais le temps
De se perdre dans les champs.


À la page des textes de Francis Lemarque
À la page des textes