Luck Mervil
JE T'AURAIS TANT AIMÉE


Sur ton visage d'ébène une larme et des pleurs
Défilent comme un ruisseau silencieux et j'ai peur
De ces boules de cristal qui roulent sur ta peau
Où je revois ta vie, la mienne sans dire un mot

Elles ne sont pas d'aujourd'hui et surtout pas d'hier
Les peines qui t'affligent ne sont pas éphémères
Comme les sources du Nil l'origine lointaine
De ces gouttes de prière pourtant vaines
Me font sourire de peine

Je t'aurais tant aimée
Le ciel en serait fier
Le monde serait jaloux
La lune se cacherait
De voir briller en moi
L'amour le plus sincère
Je t'aurais tant aimée...

Le temps a effacé la couleur de tes yeux
Qui possédaient en eux toute la splendeur des cieux
Si noirs et si profonds, doux comme le velours
La lumière s'y perdait à l'aurore du jour

Moi aussi j'ai pleuré et le temps est passé
J'ai cru et j'ai crié il n'a pas arrêté
J'aurais voulu te vivre comme les saisons
La vie est ainsi faite j'ai appris ma leçon
T'aurais pas dû partir, non t'aurais pas dû partir
Je t'aurais tant aimée
Le ciel en serait fier
Le monde serait jaloux
La lune se cacherait
De voir briller en moi
L'amour le plus sincère
Je t'aurais tant aimée...


À la page des textes de Luck Mervil
À la page des textes