Georges Moustaki
JOSEPH
Voilà ce que c'est, mon vieux Joseph
Que d'avoir pris la plus jolie
Parmi les filles de Galilée
Celle qu'on appelait Marie
Tu aurais pu, mon vieux Joseph
Prendre Sarah ou Deborah
Et rien ne serait arrivé
Mais tu as préféré Marie
Tu aurais pu, mon vieux Joseph
Rester chez toi, tailler ton bois
Plutôt que d'aller t'exiler
Et te cacher avec Marie
Tu aurais pu, mon vieux Joseph
Faire des petits avec Marie
Et leur apprendre ton métier
Comme ton père te l'avait appris
Pourquoi a-t-il fallu, Joseph
Que ton enfant, cet innocent
Ait eu ces étranges idées
Qui ont tant fait pleurer Marie
Parfois je pense à toi, Joseph
Mon pauvre ami, lorsque l'on rit
De toi qui n'avais demandé
Qu'à vivre heureux avec Marie
À la page des textes de Georges Moustaki
À la page des textes