Dans ma ville, y'a des belles choses à voir
Toutes sortes d'affaires à découvrir
C'est ben plaisant d'y faire un tour
Les feux de raffineries brûlent au coton
L'argent circule, vive le progrès!
Mais bouche ton nez avant d'y aller
Des filées de monde d'un demi-mille de long
Qui attendent l'autobus en sacrant
Au son d'une fanfare de klaxons
Mille personnes dans une usine
Qui comptent le reste
Des minutes avant le break
Qui pensent à brosse du samedi soir...
Les petits enfants vont s'acheter des chips
Avant d'aller jouer aux cow-boys
Au coeur de la ruelle en poubelles
Y'a tellement d'autos qu'il reste
Rien que du parfum d'exhaust à respirer
L'asphalte a envahi la terre
La parade des décibels arrive avec les trucks pis les avions
Suivis par les marteaux-pilons
Tous les transistors sont en train de cracher leur musique en canne
Qui dégoutte comme du marshmallow fondu
Les panneaux-réclames sont tellement gros
Que le ciel s'est transformé en bière, en cigarettes pis en pepsi
Les buildings de cent étages
Sont beaux, sont hauts, sont frettes, sont drettes
Et rendent l'horizon perpendiculaire...
Mais je l'aime, ma ville qui se meurt
Ce serait pas facile d'être ailleurs