OryZhein
LE MONASTÈRE


Infans, assis sur un banc, devant un livre.
Il lève le regard autour de lui, ivre.
Platon, Sénèque, d'Aquin, oh sûr!
Ils la savent, la connaissent la vertu.

Traités d'astronomie, étoiles et lunes,
Même Mars pourrait être habitée, pour sûr.
Bonne volonté et persévérance, d'une;
Amitié pour franchir les nombreux murs.

D'un escalier à l'autre, il erre sans bruit.
Depuis des années déjà son miracle s'est produit:
Des moines marchant sur un champ de battus,
Lui sauvèrent la vie et lui montrèrent la vertu.

Ici, c'est la chambre d'Averroès,
J'y suis déjà passé, plus d'une fois.
Là, l'escalier vers les Hadès,
Dieu m'en défend, je respecte ma foi.

Escaliers sans fin, portes sans gond,
Où dois-je aller, que dois-je croire?
Aristote ou Berger, au fond,
La pensée ou le miroir?

Ô évêque Berger! Tu mens.
Par ton or tu te repens.

Justement, je le croise, il m'aborde
D'obéissance: il me toise une corde.
Et je me défile, je suis anarchiste.
Un feu me ronge, soyons réaliste.

Bien entendu, comme à l'habitude,
Je me tais et feins ma gratitude.
Pourquoi donc vivre, si ce n'est pour apprendre?
Mais déjà jusqu'aux Hadès je me vois descendre.


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