Les Parfaits Salauds
EN ATTENDANT
Il n'a jamais eu d'adresse connue
Sauf les bancs d'un parc, le coin des rues
Où il mendiait sa vie
Souvenirs d'un monde oublié
Où l'honneur et la dignité
Avaient leur place
En attendant, le fleuve caresse les bateaux
Le soleil se lève sur l'accueil Bonneau
Naufragés tranquilles, clochards célestes et solitaires
Loin servitude, si loin misère
Des centaines d'épaves au centre-ville
Trop je gelé, trop vieux toujours fragile
Mais défiant leurs sorts
Comme tous ses compagnons d'infortune
Il finira sur le quai des brumes
Pour un dernier départ
En attendant, le fleuve caresse les bateaux
Le soleil se lève sur l'accueil Bonneau
Naufragés tranquilles, clochards célestes et solitaires
Loin de toute méfiance si loin coeurs de pierre
En attendant, le fleuve caresse les bateaux
Le soleil se lève sur l'accueil Bonneau
Naufragés tranquilles, pris entre le ciel et l'enfer
Loin servitude, si loin misère
Si loin misère, si loin misère
Si loin misère
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