Nicolas Peyrac
COMMENT T'APPELLES-TU?


Elle écrase sa cigarette
Et recouche sa poupée, n'a plus peur
De ces quelques mots d'amour
Qui me venaient du fond du coeur
Et la fumée monte en moi comme un petit matin
Où le soleil reviendrait
Nous parler d'éternité

Elle caresse les fleurs
Amoureuse de la vie, elle s'en va
Apprivoiser les renards
Qui dorment seuls dans les sous-bois
Et son parfum monte en moi comme un vieux souvenir
Qui s'accroche à la mémoire
Et empêche de vieillir

Mais comment t'appelles-tu
Je ne me rappelle plus
Entre la tendresse et la mort
Je perds le nord
N'avais-tu pas disparu?
Je ne t'avais pas revue
Je n'avais que mes remords
Pour vivre encore

Elle me recueille des yeux
Là tout au creux de sa main
Et je pars, me poser sur son visage
La mort est douce au fond des pleurs
Et j'irais lui chercher la lune
Pour veiller son sommeil
Et je crois bien que je l'aime
Que c'est bon la vérité
Mais comment t'appelles-tu
Je ne me rappelle plus
Entre la tendresse et la mort
Je perds le nord
N'avais-tu pas disparu?
Je ne t'avais pas revue
Je n'avais que mes remords
Pour vivre encore

Elle écrase sa cigarette
Ne se souvient plus très bien qu'il pleuvait
Me caresse le visage,
Me dit j'ai peur quand tu t'en vas
Puis elle parle au soleil, et c'est le sable chaud
Et je crois bien que je l'aime
Mais à quoi servent les mots?

Dis comment t'appelles-tu
Je ne me rappelle plus
Entre la tendresse et la mort
Je perds le nord
Ne disparais jamais plus
Je crois t'avoir reconnue
Et puis je crois que tu m'aimes
Et moi, je n'aimerai plus


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