Edith Piaf
LES AMANTS MERVEILLEUX Paroles: Robert Gall, musique: Florence Véran, enr. 20 mai 1960
Dans la petite rue
La rue déserte et nue
Que sent le ciel mouillé
Le pavé du faubourg
J'ai vu deux amoureux
Qui m'ont tellement émue
Deux amants merveilleux
Émerveillés d'amour
Ils marchaient lentement
Avec les yeux mi-clos
Se tenant par la main
Et sans dire un seul mot
Ils ne m'ont même pas vue
En passant près de moi
Tant leur nuit était belle
Et constellée de joie.
Les amants merveilleux
L'extase dans les yeux
Marchaient comme s'ils portaient en eux
Un trésor fabuleux
Presque miraculeux
Cette immense fortune d'être deux
On sentait leur amour
Bien plus qu'aucun soleil
Qui semblait illuminer le ciel
De voir tant de bonheur
J'en avais presque peur
Je ne croyais pas une chose pareille.
Les amants merveilleux
L'extase dans les yeux
Au plus profond d'eux-mêmes entendaient
Entendaient une musique
La musique pathétique
De leur coeur, de leurs coeurs qui battaient
Oh comme ils s'embrassaient
S'embrassaient dans la rue
La petite rue déserte et nue
Puis ils ont disparu
En marchant lentement
Dans la nuit, effacés par le vent.
Alors tout éperdue
J'ai couru, j'ai couru
Vers ton coeur et vers tes bras tendus
Et contre toi blottie,
Mon amour, j'ai compris
Que nous étions aussi...
Des amants merveilleux...