Près d'un amas
Près d'un tas de pierres
Qu'ils appelaient église
Qu'ils couvraient de mystère
Ils se sont fait des murs
Ils se sont isolés
Rejetant même les murmures
De la tristesse que moi j'ai tant cherchée
On ne la voit pas dans leur regard aujourd'hui
On ne la voit pas dans leurs habits
Celui qui veut la guerre
Ne la porte pas sur lui
Il la porte derrière comme la peur
Comme la mort comme la folie
Des hommes
Qui n'ont pas peur de tuer
C'est ce qu'ils disaient
Quand ils m'ont éloigné
Quand je me suis trouvé seul
Entre le feu et sa lumière
Entre ma peur et ma colère
Je leur ai préféré ma peine
S'il fallait qu'un jour on en vienne
À faire comme eux
Ou que leurs dieux
Soient trop nombreux
Alors, alors il n'y aurait
Rien de beau dans ce monde
Sauf la tristesse pour y répondre
Où ira toute la peine
Où vont les larmes essuyées
Qu'est-ce qu'elles deviennent
Je pars portant la mienne
Là où elle voudra me conduire
Je crois, je crois pouvoir la suivre
Je n'ai vu ni loup
Ni où s'endorment les misères
Je n'ai vu que des hommes
Qui criaient leurs prières
Alors méfie-toi
Alors méfie-toi
Alors, alors méfie-toi