Sur notre pauvre planète, où la vie n'est pas nette
Les jours de mal de mer, quand le temps est amer
Chacun s'ennuie de sa mère
Qui est note port d'attache, chaque fois qu'on en arrache?
Qui est notre madone, celle qui nous pardonne
Ver qui on s'abandonne?
Qui nous ouvre sa porte, chaque fois qu'on nous déporte
Qui ne demande rien, à nous, pauvre terriens ingrats et bons à rien?
Qui nous donne à manger, quand on est étranger?
Qui règle la rançon pour le prix d'une chanson qu'on chante à l'unissons?
C'est Daynise, c'est notre belle Daynise Caron
La fée de note cabane en bois rond
Celle qui nous prend sous son aile
Qui nous garde près d'elle
Daynise Caron
Qui ce qui lave la vaisselle, qui ce qui sort les poubelles?
Qui ce qui fait le ménage, qui ce qui fait nos bagages quand on part en voyage?
Qui ce qui tient la maison, quand on est en prison?
Qui ce qui prend soin de nous, nous prend sur ses genoux quand notre gorge se noue?
Qui ce qui nous rend joufflus, de petits riens superflus?
Qui nous rend adipeux, qui nous rend sirupeux nous qui mourrons de peu?
Qui remplit note coupe avec sa bonne soupe
Qui nous soûle de son vin, de son croûton divin nous fournit le levain?
C'est Daynise, c'est notre belle Daynise Caron
La fée de note cabane en bois rond
Celle qui nous prend sous son aile
Qui nous garde près d'elle
Daynise Caron
Qui abreuve les miteux, avec des mots juteux sortant de sa bouche en fraise?
Qui ce qui nous met à l'aise, nous enlève nos prothèse?
Qui fait un vrai poème, de notre vie de Bohême?
Qui inspire notre clan, nous protège sur son flanc, nous presse sur son sein blanc?
Qui, partout à la ronde, est la blonde à tout le monde?
Qui, même si elle se donne, n'appartient à personne et se prend pas pour une bonne?
Qui ravive les braguettes, rallume les cigarettes?
Qui ouvre grand ses cuisses à chacun dans l'hospice pour offrir ses délices?
C'est Daynise, notre belle Daynise Caron
La fée de note cabane en bois rond
Celle qui nous prend sous son aile
Qui nous garde près d'elle
Daynise Caron