Michel Rivard
BLANCHE


Je suis debout encore il est passé minuit
Voici l'heure où l'espace soudain se refroidit
Voici l'heure ou les heures que l'on vole au sommeil
Dans la fumée s'envolent et se payent au réveil

Je regarde la nuit je ne pense à personne
Personne me manque et personne est ici
Voici l'heure où le monde a la face cachée
Dans les recoins de l'ombre je suis réveillé

Blanche longue longue longue longue nuit
Blanche longue longue longue longue nuit
Blanche

Habité par la lune et nourri au néon
Il me vient des images des couleurs et des sons
Il me vient des visages des photos noir et blanc
Voici l'heure où mon âge est un ami troublant

Animal à l'écoute du frisson de la nuit
Voici l'heure où le doute se faufile et m'épie
Et je sens sa présence jusqu'au bout de mes doigts
Animal à l'écoute de ce qui ne dort pas

Blanche longue longue longue longue nuit
Blanche longue longue longue longue nuit
Blanche

Je suis debout encore éternelle insomnie
Fatigué dans le corps éveillé dans l'esprit
Besoin de mon amour besoin de poésie
Voici l'heure où le jour se glisse sous la nuit

Alors mes yeux se tournent vers le jour qui s'en vient
Aujourd'hui qui s'approche et déjà c'est demain
Mon amour se réveille me rappelle à la vie
J'ai besoin de sommeil au revoir et merci

Blanche longue longue longue longue nuit
Blanche longue longue longue longue nuit
Blanche

Blanche longue longue longue longue nuit
Blanche longue longue longue longue nuit
Blanche


À la page des textes de Michel Rivard
À la page des textes