Septembre rouge aux mille draps blancs
Le vent les bouge moi j'ai huit ans rue Marquette
À la radio de mes parents j'entends chanter
Le fou chantant l'âme des poètes
Le gros Raymond m'appelle dehors
Viens jouer dans la cour j'ai des pétards
La ruelle s'étire à l'horizon
On va raser les murs on va sauter les clôtures
Jusqu'au Japon
Et la lune d'automne brillera pour moi ce soir
Et mon coeur de pomme rougira d'espoir
Dans le nord de la ville d'une ville du nord
Y'a un ti-cul qui cherche encore le fil de sa mémoire
Et la lune d'automne brillera ce soir
L'odeur d'encens dans les églises
Comme au trottoir des années grises mes pas perdus
Avec au coeur la grafignure de la plus belle de la plus pure
Ma fée des rues
Le gros Raymond qui lâche l'école ma ligne de vie qui fait la folle
Frontière fragile entre l'homme et l'amour
J'ai mal à mes seize ans J'ai tous les âges en même temps
Et j'attends
Et la lune d'automne brillera pour moi ce soir
Et mon coeur de pomme rougira d'espoir
Dans le nord de la ville d'une ville du nord
Y'a un ti-cul qui cherche encore le fil de sa mémoire
Et la lune d'automne brillera ce soir
Je n'aime pas la nostalgie
C'est une maîtresse inassouvie aux yeux trop bleus
Mais je t'emmène en ville à pied
Je te fais présent de mon passé si t'en veux
Du haut de la croix du Mont-Royal je te confie mon idéal
Et tous mes romans-fleuves à venir
Tous mes enfants joueurs de tours
Et mes automnes et mes amours à finir
Et la lune d'automne brillera pour moi ce soir
Et mon coeur de pomme rougira d'espoir
Dans le nord de la ville d'une ville du nord
Y'a un ti-cul qui cherche encore le fil de sa mémoire
Et la lune d'automne brillera ce soir
Et la lune d'automne
Et la lune d'automne
Et la lune d'automne
Et la lune d'automne
Et la lune d'automne