Michel Sardou
L'ACTEUR Musique: Jacques Revaux, paroles: Jean-Loup Dabadie - Michel Sardou
Entrer dans un décor immense,
Entendre les battements de son coeur
Et là, changer l'indifférence
En rires et le silence en pleurs.
Un jour Don Juan en apparence,
Un fou au château d'Elseneur,
Un jour Lorenzo de Florence,
Verser son sang pour le souffleur.
Vivre et mourir en alternance,
Vivre et mourir en permanence.
Il y a des soirées légendaires
Où la vie se joue toute entière
Des triomphes absolus
Où après les saluts
On voit le décor à l'envers.
Il y a des tournées de galère,
Des couloirs, des villes sans lumière,
Mais le sourire perdu
De quelqu'un d'inconnu,
Alors le rideau reste ouvert.
Vivre et mourir en alternance,
Vivre et mourir en permanence.
Avoir un soir contre sa bouche
L'étoile, la meilleure, la première,
Pour tant de soirs où l'on se couche
Avec une autre partenaire.
Un jour, un valet d'insolence,
Souffrir comme l'a voulu l'auteur,
Se dire que pendant ces absences,
Les femmes ont "matinée" ailleurs.
Vivre et mourir en alternance,
Vivre et mourir en permanence.
Il y a des soirées singulières
Où l'on veut finir comme Molière,
Mais aussi des mardis
Et des jeudis maudits
Où l'on ne veut même pas d'un cimetière.
Il y a des idées passagères,
Des colères, des voeux, des prières,
Des échecs imprévus,
Étant bien entendu
Que le public est un mystère.
Vivre et mourir en alternance,
Vivre et mourir en permanence.
Entrer dans un décor immense,
Entendre les battements de son coeur,
Et là, changer l'indifférence
En rires et le silence en pleurs.
Vivre et mourir en alternance,
Porter un masque en permanence.
Vivre et mourir en alternance,
Vivre et mourir en permanence.