Fabienne Thibeault
L'AIR PERDU
J. Lamothe


J'ai retrouvé un air perdu
Qui sommeillait en attendant
Que je le cherche et le réveille
Et je cherchais un peu d'air frais
Moulant le temps à me demander
Si respirait ma mélodie

Cinq ou six notes vire voletantes
En grand roue de foire m'ont invité
Monte avec nous faire un peu le fou
On se fait accroire et on y croit
On monte très haut assez lentement
Pis on redescend trop rapidement

Ça va pas loin mais c'est tout comme
On part à droite arrive à gauche
On tourne en rond pis on recommence
Donc je suis monté comme emporté
Perdu ma clef mes sens sur le sol
Semble qu'en voyage, moulin s'emporte

Mais en voyage maison sans porte
Comme un mirage qui serait ton toit
Que tu souhaites ou que tu ailles
Tu es le moulin qui fait l'ouvrage
De moudre le grain pour faire le pain
Calmant la faim de tes rouages

Et tu grandis en respirant
Inspire et souffle fol air du temps
Que tu relances dans ton champs
Et tu chantais semailles au vent
Sans qui tournent les pales de ton moulin
Meunier sommeille, meule qui râle

J'ai retrouvé un chant perdu
Je l'ai entendu comme un écho
En relevant meunier sur le dos
Cinq ou six notes lui ont donné
Un rendez-vous sur la grand roue
Pour que moulin chante que sa meule moule


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