Mireille Mathieu
ÉLISE


Col à jabot à sa chemise
Enraciné à son piano
Le jeune homme écrit à Élise
Avec des notes, sans un mot

Les violons chantent avec la brise
Accompagnant le long sanglot
Que Ludwig écrit à Élise
Avec des notes, sans un mot

Et ce n'est pas sa voix qui chante
C'est tout le désespoir humain
Et la mélodie qu'il invente
Tu la fredonneras demain

Ses doigts qui volent sur les touches
Dessinent dans le soir tremblant
Des yeux, un front et une bouche
Élise est là, ou fait semblant

Élise est là, mais comme un rêve
Comme un mirage de l'amour
Et lorsque le soleil se lève
Elle est partie, il joue toujours

Col à jabot à sa chemise
La lettre, il ne l'enverra pas
Et bien longtemps après Élise
Le monde entier la recevra


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